Ausim Maroc

 

 Le 25 février 1958, Feu sa Majesté le roi Mohammed V, effectuait une visite à M’Hamid El Ghizlane, visite qui traduit les liens profonds et ancrés entre le Trône Alaouite et le peuple ainsi que la volonté commune pour parachever l’intégrité territoriale du Maroc

Nous tenons à ce que les fils de nos provinces du Sud disposent des moyens nécessaires pour gérer leurs propres affaires et montrer leur capacité à assurer le développement de la région.

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Lorsque le Maroc fait une promesse, il la tient par l’acte et la parole. Il ne s’engage que sur ce qu’il peut honorer.
Aussi, Nous adressons un message au monde : Nous ne brandissons pas de slogans creux, pas plus que nous ne vendons d’illusions comme le font les autres. En revanche, nous souscrivons des engagements et nous les respectons et veillons à leur concrétisation sur le terrain.

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Il nous échoit à tous le devoir de promouvoir le développement de nos provinces du Sud, de préserver la dignité de leurs habitants et de défendre l’intégrité territoriale du pays, avec le même esprit d’engagement et le même sacrifice qui ont caractérisé la Marche Verte.

Extraits du Discours de Sa Majesté Le roi Mohammed VI

à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte,

prononcé depuis la ville de Laâyoune, le 6 Novembre 2015 .

إننا نحرص على تمكين أبناء أقاليمنا الجنوبية من الوسائل اللازمة لتدبير شؤونهم، وإبراز قدراتهم في النهوض بتنمية المنطقة.

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إن المغرب إذا وعد وفى، قولا وفعلا، ولا يلتزم إلا بما يستطيع الوفاء به. وبذلك فإننا نوجه رسالة إلى العالم: نحن لا نرفع شعارات فارغة ولا نبيع الأوهام، كما يفعل الآخرون، بل نقدم الالتزامات ونقوم بالوفاء بها، وبتنفيذها على أرض الواقع.

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إننا جميعا مؤتمنون على النهوض بتنمية أقاليمنا الجنوبية، وصيانة كرامة أبنائها، والدفاع عن الوحدة الترابية للبلاد، بنفس روح الالتزام والتضحية، التي ميزت المسيرة الخضراء.

 

مقتطفات من الخطاب السامي الذي وجهه جلالة الملك إلى الأمة

بمناسبة الذكرى الأربعين للمسيرة الخضراء

العيون، 6 نونبر2015

Programme de la Journée

08:30 – 09:00  Accueil et enregistrement des participants

09:00 – 09:10  Représentant de la Wilaya de la région Laâyoune – Boujdour – Sakia El Hamra

09:10 – 09:20  M. Mohamed SAAD, Président de l’AUSIM

09:20 – 09:30  M. Badr BOUBKER, Directeur de l’Economie Numérique – Ministère de                                         l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique

09:30 – 09:40  M. Sidi Khalil OUELD RACHID, Président de la Chambre de Commerce et des Services de la Région de Laâyoune Sakia El Hamra

Conférence introductive

09:50 – 10:30  Les défis des Technologies de l’information pour la PME local

Taieb DEBBAGH, Expert et Consultant en Systèmes d’Information

 10:30 – 11:00  Pause-Café

 Séance plénière 1

 11:00 – 12:30   Les TI, levier de développement stratégique pour améliorer la compétitivité de la PME

  • Les TIC catalyseur du développement des PME marocaines
  • Démarche de mise en place d’un Système d’Information
  • Les Télécom au cœur des TI
  • Les besoins de la PME en compétences TI

Abdeljaouad BENHADDOU – Consultant Expert IT bSuccess

Mlle. Ouafa KATHIR – Présidente du Réseau des Femmes Arabes et TI

Sidi Ali MAELAININE – Consultant Expert IT IBM

Mme. Malika AHMIDOUCH, Directrice du Département Commercial PME – INWI

 12:30 – 14:00  Déjeuner

Séance plénière 2

14:00 – 15:00             

Les programmes d’accompagnement des TPME

Nawfal NEJJAR, Représentant de MarocPME

Témoignage et retour d’expérience, mise en place d’un ERP

Abdelali HAMMADI – DSI les Domaines Agricoles

15:00 – 15:45 Débat : Questions/Réponses

15:45 – 16:20 Recommandations et Clôture de la Conférence

Introduction –

En partenariat avec le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, la Wilaya de la Région Laayoune – Boujdour – Sakia El Hamra et la Chambre de Commerce et des Services de la Région de Laayoune Sakia El Hamra, avec le soutien effectif de Maroc PME, l’AUSIM organise une conférence autour du thème « LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION : UN LEVIER DE DEVELOPPEMENT POUR LES PME DES PROVINCES DU SUD ».

Inscrivant l’ouverture sur la PME ainsi que le rayonnement sur l’ensemble du territoire marocain au centre des orientations stratégiques de l’AUSIM, l’association souhaite à travers cette manifestation mettre en avant le rôle prédominant que jouent les technologies de l’information en tant que clé de succès de toute stratégie de développement de l’entreprise.

Cette conférence permettra aux participants de :

  • Appréhender les possibilités des TI pour le développement de la PME;
  • Passer en revue certaines Technologies (ERP, Cloud, Web, Sécurité…) qui ont un impact direct sur la rentabilité des business ;
  • Offrir un Forum de débat aux professionnels et aux experts autour des TIC et leurs apports pour les PMEs.

Cette conférence s’adresse aux principaux responsables des PME locales, aux directeurs de développement et de stratégie, aux directeurs des systèmes d’information ainsi que tous les acteurs des entreprises publiques et privées.

Présentation de la thématique :

L’impact des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la productivité, l’innovation et la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME) est maintenant reconnu comme étant bien réel, et a même, jusqu’à ce jour, été abordé par plusieurs auteurs et fait l’objet de plusieurs publications. Compte tenu de la mondialisation de l’économie et de la concurrence qui existe dans la majorité des secteurs économiques, il demeure tout à fait pertinent de se demander dans quelle mesure les TIC permettent aux PME de se distinguer sur l’échiquier mondial.

Le système d’information est aujourd’hui « le système nerveux » de l’entreprise. L’explosion de l’économie numérique et de la société en réseaux, et l’accroissement spectaculaire des échanges d’informations numérisées ont démultiplié les opportunités de développement pour votre entreprise ; nos provinces sahariennes regorgent d’entreprises à fort potentiel de développement, elles gagneront davantage en développement et en compétitivité en adoptant les outils nécessaires à l’efficacité.

Cérémonie d’ouverture –

Internet a changé de façon irrémédiable la habitudes des citoyens et les manières de travailler. Il est devenu un outil formidable pour la gouvernances permettant aux gouvernements de devenir plus pertinents et aux citoyens de s’assumer et d’endosser leurs responsabilités. Les provinces du Sud du Maroc, regorgent de ressources permettant à ces PME de booster l’économie de la région et du pays tout entier. Le nouveau défi des PME du Sud ; Comment faire d’internet un moteur pour leur croissance et leur développement ?

Driss Hassani Sebti,Représentant de la Wilaya de la région Laâyoune – Boujdour – Sakia El Hamra

 

 

من المسلم أن تأثير تكنولوجيا المعلومات و الاتصالات على الانتاجية و الابتكار و القدرة التنافسية للمؤسسات بات من البديهيات. ونظراً لعولمة الاقتصاد و المنافسة الموجودة في معظم القطاعات، فإنه لا أحد يشك في فعالية هذه التقنيات

Mohamed Saad – Président de l’AUSIM

 

Les stratégies numériques déployées au Maroc, ont pour objectif de hisser le Royaume au premier plan. Le Maroc vise à devenir un pays qui compte au niveau régional, mais également au niveau continental. Les nouvelles technologies offrent la possibilités à des entreprises partant de rien de conquérir le monde. Il y a tant de modèles économiques à adapter au contexte local, arabe et africain. Il en reste tant d’autres à découvrir.  La Révolution est en marche

Badr BOUBKER, Directeur de l’Économie Numérique Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique 

 

 يعيش العالم اليوم تحولات كبرى، تعد الثورة الرقمية و التكنولوجية أحد أهم مكوناتها. تصبو هذه الثورة إلى إستعمال الفضاء الرقمي كفضاء لتبادل المعلومات، و تداول المال و ازدهار الأعمال. غير أن تباين البنيات التحتية و الموارد البشرية يساهم في التباين بين الدول

Sidi Khalil OUELD RACHID, Président de la Chambre de Commerce et des Services de la Région de Laâyoune Sakia El Hamra

 

Conférence introductive –

Les défis des Technologies de l’information pour la PME locale

Taieb DEBBAGH, Expert et Consultant en Systèmes d’Information

 

Les nouvelles technologies de l’information sont au cœur de la mutation que connaissent toutes les sociétés contemporaines. Entant que partie intégrante de ces sociétés, les entreprises petites moyennes ou grandes n’échappent pas à cette transformation. Cependant, dans l’entreprise ou à l’extérieur de l’entreprise, d’un point de vue humain et culturel l’usage de ces nouvelles technologies développe différents types de réactions auprès des utilisateurs. En effet, le degré d’adoption d’acceptation et d’utilisation de ces technologies dans la vie quotidienne privée ou professionnelle varie selon la tranche d’age à laquelle appartiennent les utilisateurs. Ce phénomène social est connu sous le nom des générations XYZ. On appelle Génération X, ceux et celles nés entre 1960 et 1980, très peu connectés, ils tardent à intégrer les usages du numérique. Ceux nés entre 1980 et 1995, sont appelés Génération Y, ils n’hésitent pas à bousculer tous les codes dans l’entreprise, n’imagine pas rester toute leurs vies dans la même organisation, connectés en permanence et comprennent que gagner de l’argent sur le net peut se faire beaucoup plus rapidement qu’aucune entreprise ne l’avait fait auparavant. Le marché de l’emploi étant bien plus que morose, les études se rallongent et l’ordinateur s’invite dans le quotidien. Enfin, il y a les hyper connectés, la Génération Z. Ils ont grandi avec les réseaux sociaux, ne comprennent pas la communication verticale qui existait au sein d’une entreprise. Avec eux, plus de temps à perdre, les entretiens ou réunions se feront en ligne, l’espace physique disparaîtra, car le travail pourra se faire de n’importe où, ll n’y a plus de barrière entre vie personnelle et vie professionnelle.

Mais, au-delà, du simple phénomène de société, au-delà des différences de comportement qu’ils exhibent face aux technologies de l’information, ces générations XYZ se retrouvent confronter à un défi d’un nouveau genre, beaucoup plus important celui là et qu’ils devront surmonter ensemble et non plus individuellement chacune de son côté, « comment travailler ensemble pour faire avancer leurs projets communs ? ». Les entreprises d’aujourd’hui, y compris les PME et les TPE sont composées de personnes appartenant à X, Y, ou Z, la cohabitation est inéluctable, mais au-delà d’une cohabitation frileuse et méfiante, il est nécessaire de créer une synergie intégratrice capable de tirer le meilleur de chacune des composantes des sociétés contemporaines. Chaque génération, possède des atouts, des compétences et des habiletés qu’elle doit mettre au service du groupe. L’entreprise est un projet d’équipe, dans lequel les forces doivent être canalisées dans les mêmes directions sinon elles s’annihilent, et au lieu d’être une cohabitation positive et un espace de coopération et de cocréation, l’entreprise peut se transformer en espace silencieux ou les communications entre les différentes générations est absente. L’entreprise est un sport d’équipe, où toutes les générations peuvent aider à répondre aux exigences de la performance, la croissance et la réussite économiques, pour y arriver nous devons savoir d’où nous venons, la connaissance de l’histoire et du passé de l’entreprise de ses valeurs et de ses principes, mais il faut également avoir le courage d’affronter le futur avec ses doutes et ses incertitudes.

Face aux nouvelles technologies et aux nouveaux défis liés aux usages des nouvelles technologies au service du développement des PMEs, qu’il s’agisse de Cloud, de Mobile de Social ou de BigData, les générations XYZ sont complémentaires indissociables et unies comme les 3 lettres qui les symbolisent.

Taieb Debbagh a ensuite fait un tour d’horizon des nouvelles technologies et de ce qu’elle peuvent apporter aux PMEs d’aujourd’hui. Il a ainsi présenté le SMAC :

  • Social
  • Mobile
  • Analytics
  • Cloud

En effet, le monde numérique d’aujourd’hui se construit en utilisant des briques modernes. Un système ne saurait être construit sans faire appel à au moins l’une de ces composantes si ce n’est plusieurs. M. Debbagh a clôturé son intervention en illustrant comment ces technologies pouvaient apporter des réponses pratiques à des problématiques quotidiennes que peuvent rencontrer les PMEs. Parmi les exemple cités, on retrouve notamment, la virtualisation des services informatiques, la gestion de stock grâce au RFID, ainsi que d’autres cas industriels  plus pertinents les un que les autres.

Séance plénière 1  –

Panel composé de quatre imminents experts dans les TI:

Mme. Malika AHMIDOUCH, Directrice du Département Commercial PME – INWI

Mme. Ouafa KATHIR – Présidente du Réseau des Femmes Arabes et TIC

Abdeljaouad BENHADDOU – Consultant Expert IT bSuccess

Sidi Ali MAELAININE – Consultant Expert IT IBM

 

Les TI, levier de développement stratégique pour améliorer la compétitivité de la PME

À l’ère de la transformation numérique, les nouvelles technologies de l’information permettent aux entreprises de se transcender pour remplir les missions qui les animent. En s’appuyant sur des valeurs internes et une culture d’entreprise propre, chaque entreprise doit être capable de s’entourer des technologies de l’information lui permettant de se développer rapidement en appliquant une stratégie bien précise. Face à ce monde qui change, et ce contexte économique plein de turbulence, et en fonction, des ressources disponibles et de la confiance de l’entreprise en ses capacités à agir, plusieurs stratégies sont identifiables ; (i) les stratégies offensives ; où l’entreprise s’appuie sur ces compétences et ses acquis pour déployer des actions agressives lui permettant de se développer le plus vite possible face aux concurrents. (ii) les stratégies défensives ; où, à défaut de ressources suffisantes et de compétences disponibles, l’entreprise déploie des actions lui permettant de se protéger des changements pressentis, (iii) finalement, quand on ne peut ni attaquer à plein régime ni se défendre complètement, on se prépare, les stratégies mixtes permettent à l’entreprise de se préparer au changement, et d’en sortir avec de moindres dégâts. Nous vivons actuellement, une période trouble où les technologies de l’information sont entrain de mettre en place les conditions nécessaires pour l’avènement d’une rupture économique, non pas entre les pays riches et les pays pauvres, non plus entre les grandes et les petites entreprises, mais entre ceux qui réussiront à tirer profit des technologies du numériques et ceux qui n’y arriveront pas. Il existent des domaines où de petites entreprises ont réussi à mettre en péril des organisations bien établies avec une histoire et des chiffres défiant toutes concurrence.

Il s’agit là, d’une opportunité importante pour les petites et moyennes entreprises, pour s’imposer sur des marchés préalablement fermés et acquis pour les grands groupes ( phénomène connu sous le nom d’Uberisation, voir encadré).

Quelles leçon peut on retenir:

  1. Il faut utiliser le numérique non pas comme moyen d’améliorer ses processus mais comme ingrédient principal dans la définition de ses processus.
  2. La petite entreprise 100 % numérique peut devenir le numéro 1 mondial de son secteur.

 

La PME locale doit profiter de ces leçons, construire des processus avec l’ingrédient numérique dès les premières étapes de conception, viser le haut de la pyramide, le numérique à cela de magique qu’il permet à l’entreprise, de cibler des clients dans le monde entier, de travailler avec des fournisseurs dans le monde entier, d’employer des gens dans le monde entier.

Pour y arriver des démarches de conception voient le jour et s’imposent de plus en dans le domaine de la gestion de l’entreprise numérique, le « Business Model Canevas»  nait en 2010  est une illustration des nouveaux défis du 21eme siècle, à savoir comment créer de nouvelles façon de faire les affaires, créer de nouvelles affaires proposant de nouveaux produits, en ciblant de nouveaux clients, à travers de nouveaux moyens de distribution. Tels sont les défis de la rupture numérique que nous allons devoir affronter.

 

« Dans le monde des affaires, selon Doing Business ; le rapport annuel de la Banque Mondiale ; le Maroc est aujourd’hui 1er au Maghreb, 8ème dans la région MENA, et  5ème en Afrique. Nous pouvons améliorer encore notre position en élevant nos capacités de formation et en préparant la jeunesse à répondre à une demande mondiale. »

M. Badr BOUBKER.

Nous avons besoins d’adapter des modèles d’affaires existants au contexte local, voire créer des modèles d’affaires locaux plus aptes à réussir dans le contexte local. Dans ce contexte, et en réinventant leurs façon de travailler ainsi que leurs façon de faire des affaires, les PMEs marocaines peuvent créer de nouvelles opportunités d’affaires montrant ainsi l’exemple à toute une région et tout un continent.

Les technologies de la transformation catalyseur de compétitivité des PMEs

Depuis quelques années, de nombreuses initiatives publiques et privées, gouvernementales et non gouvernementales proposent d’accompagner les petites et moyennes entreprises marocaines dans leur démarches de modernisation s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les entreprises le souhaitant peuvent, en effet, bénéficier d’aides pour financer leur plan de formation et de mise à niveau des compétences, elles peuvent également bénéficier de subventions afin d’acquérir du matériel informatique professionnel. Malgré tous les efforts déployés dans ce sens par les différentes parties prenantes, il est  à constater que l’usage des NTIC par la PME marocaine reste limité. En effet, selon une étude récente de la Banque Mondiale, présentée succinctement par Mme Kathir, seulement 40 % des PMEs marocaines déclarent utiliser des NTIC dans leur fonctionnement quotidien, le Maroc se retrouve ainsi derrière des pays tels que la côte d’Ivoire ou le Kenya, comme le montre la figure. Cette situation peut être expliquée par plusieurs éléments ; les entreprises questionnées avancent des arguments liées principalement aux contraintes financières, humaines et technologiques (citées par ordre d’importance selon l’étude). En effet, le manque de moyens financiers mais également le manque de compétences sont les deux freins majeurs à l’adoption des TIC dans la PME, s’ajoute à cela les contraintes technologiques.

Il est à noté que même les PMEs qui investissent dans les TICs se contentent d’investir dans de l’infrastructure, souvent pressenties comme des immobilisations durables. Or, à l’ère de la numérisation, de la dématérialisation des processus et du Cloud, le choix d’investir dans du matériel est sûrement un choix contre productif et coûteux. À ajouter également, un faible taux d’investissement dans l’achat de logiciel, l’une des hypothèses c’est que les solutions développées en interne l’emportent sur les solutions acquises, voir l’absence totale d’applications d’entreprises.

Malgré, les efforts déployés par le Maroc pour encourager la modernisation des très petites, petites et moyennes entreprises à l’aide des usages des TI, l’étude de à montré que l’adoption de ces technologies chez ces mêmes entreprises reste en deçà des ambitions, Il faut continuer à sensibiliser les plus réticentes et accompagner toutes les autres par de la formation et de la mise à niveau des compétence afin de permettre à toutes d’accéder à la croissance et la modernité promise par les moyens numériques.

Les besoins de la PME en compétences TI
La majorité des entreprises marocaines sont de très petites entreprises, viennent en suite les moyennes entreprises puis enfin les grandes. S’il est vrai que ce classement est souvent le même dans les autres pays du monde, il est tout aussi important de souligner que les petites et moyennes entreprises constituent le centre névralgique de notre économie avec 40% de la production, et 31% des exportations.

 

Elles sont présentes dans tous les secteurs de l’activité économique marocaine: l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le BTP, les commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les communications, les transports et les services financiers (selon le rapport de la CDVM publié en Mai 2011 intitulé « Le Financement des PME au Maroc » ).

Le rôle des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’amélioration de la performance et la productivité des entreprises, n’est plus a démontrer. Cependant, face à ces  nouvelles technologies, les PMEs n’ont pas toutes les mêmes besoins, certaines peuvent avoir des besoins modestes (notamment les entreprises du secteur de l’artisanat ou de l’agriculture), tandis que d’autres plus tournées vers les technologies, l’automatisation des processus et l’usage d’outils informatisés avancés ont des besoins plus importants et plus pointus. Toutefois, S’il est une composante essentielle qui est au centre des besoins de toutes les PMEs, qu’elles soient de la première ou la deuxième catégorie, c’est bel et bien de la formation. En effet, la formation permet aux entreprises de mettre à niveau leur compétences, leur offrant à la fois la possibilité d’améliorer leur rendement et leur productivité mais également la possibilité d’améliorer leurs chances d’obtenir de nouveaux projets. La formation professionnelle des collaborateurs, des coûts non négligeables, financiers liée mais également organisationnels.

Il est cependant possible de bénéficier d’aides institutionnelles pour financer ces projets de formation, il existe également des initiatives du monde privés qui offrent des formations certifiantes au PMEs, en formant les employés à l’usage de solutions professionnelles puis en les dotant de certifications professionnelles. D’autres part les plate-formes de formation en ligne deviennent de plus en plus importante dans le domaine de la formation continue, la qualité des certifications délivrées ainsi que leur acceptation dans le marché du travail rendent ces alternatives à la formation des professionnels de plus en plus accessibles et  de plus en plus recherchées.

Les Télécom au cœur des TI

La région ne pourra devenir un hub international vers l’Afrique sans être doté des moyens techniques et technologiques nécessaires à savoir, une couverture en télécommunications du plus haut niveau en disponibilité et en débit.

INWI comme tous les autres opérateurs téléphoniques du pays, a déployé des efforts considérables afin de mettre à niveau l’infrastructure des provinces du sud, dont la population est   estimée à 3,1millions d’habitants et 700 mille ménages. Les citoyens dans les provinces du sud disposent ainsi d’une couverture Fixe, Mobile et 4G qui atteint 100 % de taux de couverture de la population. L’offre pour les PME est également aussi variée et complète que partout ailleurs.

L’offre Voix qui regroupe la téléphonie fixe et le service mobile, ainsi que le Double Play qui permet une installation unique (via une box), associée à une offre intégrée couvrant l’ensemble des besoins Voix et internet haut débit.  L’accès à internet est quand à lui proposé selon plusieurs offres, l’offre Accès internet très haut débit,  l’offre Hébergement et nom de domaine ainsi que l’offre Internet Mobile 3G+ et 4G.  En ce qui concerne les Data, les solutions Lan to lan et IPVPN MPLS de INWI permettent aux PME relier les vos différents sites au Maroc avec un service d’interconnexion Ethernet à très haut débit. Le réseau clé en main est conçu, installé et administré par INWI, qui met à votre disposition un interlocuteur unique. Les tarifs sont transparents et tout est compris. La solution de réseau privé virtuel (VPN)  en assurant  la sécurité et la confidentialité des informations transitant sur la toile.

L’importance des investissements engagés depuis plus d’une décennie, par l’agence de l’agence pour la promotion etm le développement économiques et sociale des provinces du sud depuis sa création est à la hauteur de la dimension stratégique que les autorités marocaines accordent à cette partie du royaume. INWI comme tous les autres opérateurs télécoms, veille à équiper ces territoires, des infrastructures les plus récentes et des technologies disponibles partout ailleurs dans le royaume.

Réactions au débat –

Quelles sont les bonnes pratiques pour l’adoption de technologies de l’information par les PMEs ?

Réponse de M. Benhaddou : Il existe effectivement plusieurs bonnes pratiques, j’insisterai tout simplement sur le fait d’impliquer toutes les composantes de l’entreprise dans cette démarche, en effet les approches inclusives ont montré leur efficacité dans le cadre des projets autour des nouvelles technologies.

Réponse de Mme Kathir : J’ajouterai que ce type de projet n’est pas que technologique, mais également humain, et que la réussite du projet dépend aussi de l’accompagnement ou la conduite du changement pendant le déploiement de la solution.

Comment faire pour encourager les chefs d’entreprise à penser aux nouvelles technologies pour leur entreprises alors qu’ils appartiennent eux mêmes à une tranche socioprofessionnelle peut sensibles à ces nouvelles technologies ?

Réponse de M. Maelainine : Je me permets de citer, le porgramme Infitah de MarocPME, qui permet aux entreprises de bénéficier d’aides financières pour le déploiement de solutions technologiques, dans ce programme la première condition est de faire suivre des séances de formation pour les chefs de PMEs afin de les sensibiliser aux opportunités qui s’offrent à eux par le biais des nouvelles technologies. La solution est simple, sensibilisation et formation, pour que l’entrepreneur comprenne que le potentiel de sa structure peut être décuplé grâce à ces technologies. Il existe des programmes d’accompagnement publics et privés, il faut en profiter.

L’offre dans les provinces du Sud correspond-elle aux attentes des PMEs et des citoyens de ces pronvinces ?

Réponse de Mme Kathir : Malgré tous les efforts, l’éloignement et la faiblesse des réseaux de distribution peinent à répondre à une demande de plus en plus insistante. En effet, si les réseaux numériques, la couverture en réseaux de communications assurent des services de qualité, la distribution et  livraison de matériels continue de souffrir de délais importants dans certaines régions.

Réponse de Mme Ahmidouch : Concernant l’infrastructure et réseaux de télécommunications, on constate que le retard du Maroc par rapport aux autres pays notamment européens est de moins en moins important, à titre d’exemple : il s’est passé environ une dizaine d’année entre le déploiement de la 3G en Europe et son déploiement au Maroc, au moment du déploiement de la 4G, ce retard n’était plus que d’un an est demi. L’infrastructure déployée dans les provinces du Sud comme celle déployée ailleurs dans les autres régions avance à la même cadence en essayant de rattraper le retard technologique aussi court soit il avec les pays développés.

L’insertion professionnelle des diplômés de la région continue à être un frein, comment répondre à cette problèmatique ?

Réponse de M. Maelainine : La question n’est pas comment faire pour insérer les diplômés de la région. La vraie question c’est comment produire de bons diplômés, les bons s’intégreront plus facilement. Ils faut aider ses jeunes à élever leur niveau, en leurs offrant la possibilité d’acquérir des certifications professionnelles très demandées dans le marché du travail. IBM a déjà mené à bien des expériences similaires par le passé, il faut consolider ses expériences par de nouvelles initiatives. Et il faut surtout que cette demande soit entendue par les entreprises et organismes de formations en activités dans le reste du royaume afin de les pousser à venir dans le Sud.

Comment peut on être accompagner dans la réalisation de projet entrepreneuriaux. Depuis l’idée jusqu’à la délivrance du produit ?

Réponse de Mme Kathir : Il existe beaucoup d’association, et de réseaux qui font l’effort d’accompagner les jeunes entrepreneurs dans leur démarche. Il est certain qu’il faut se faire accompagner dans cette démarche mais avant tout il faut trouver  le bon interlocuteur. Le Réseau des Femmes Arabes et TIC, accompagne des projets portés par des femmes mais également par les hommes dans leurs démarches entrepreneuriales, il ne faut pas hésiter à frapper toutes les portes.

Est-il envisageable de bénéficier de solutions de vidéo-conférences pour transmettre des conférences se déroulant dans d’autres régions du Maroc ?

Réponse de Mme. Ahmidouch : En effet, des solutions de ce type sont disponibles, INWI l’a déjà pratiqué dans le passé, si les organisateurs le souhaitent, un support technologique est possible.

Séance plénière 2  –

 

Les programmes d’accompagnement des TPME  

Nawfal Nejjar, Représentant de MarocPME

Le renforcement du tissus économique, l’accompagnement des des entreprises locales et l’encouragement à l’entrepreneuriat et la création d’entreprises sont des conditions cinequanone  au développement des provinces du Sud. C’est dans ce contexte, que MarocPME tente d’accompagner, les entrepreneurs et les auto-entrepreneurs.

Selon le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE)  publié en Octobre 2013, « Nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud », Le tissu économique des provinces du Sud est estimé à 42 000 entreprises qui y sont domiciliées, dont 29 % sont des petites et moyennes entreprises (PME), soit 12 000 entreprises. Ces PME génèrent 70% du PIB et 55% des emplois dans tous les secteurs. Les 70% restant sont de très petites entreprises (TPE) qui opèrent majoritairement dans le secteur informel et génèrent 38% des emplois. Seules 1% des entreprises atteignent une grande taille. Toujours selon le même rapport, plusieurs projets de création d’entreprises n’arrivent pas à voir le jour, en raison des difficultés d’accès au financement bancaire et à la multitude d’interlocuteurs auxquels doivent faire face les opérateurs économiques et les investisseurs.

MarocPME a défini une feuille de route 2015-2020 axée sur trois défis majeurs: la création d’emplois durables, le développement d’écosystèmes performants et la promotion d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat. Le cadre contractuel Ètat-MarocPME 2015-2020 vise à : (i) Renforcer la compétitivité des écosystèmes et des TPME en actionnant les leviers suivants : performances opérationnelles, investissement, créativité et co-développement et accès aux marchés. (ii) Promouvoir l’entrepreneuriat et l’animation de l’écosystème entrepreneurial à travers le déploiement du statut de l’auto-entrepreneur et l’accompagnement à la formalisation des activités. (iii) Faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs et de TPME ayant un modèle d’affaires structurant et à fort impact.

Pour atteindre ses objectifs, MarocPME encourage l’éclosion de locomotives régionales permettant la dynamisation des écosystèmes locaux. MarocPME Développe l’initiative entrepreneuriale en incitant à l’utilisation du statu d’autoentrepreneur pour aider les travailleurs à  sortir du cadre non formale. L’agence promeut également, la croissance inclusives dans toutes les régions.

Nejjar a rappelé lors de son intervention que MarocPME a réalisé 10 % de son programme Infitah et 7 % du programme Pack TI auprès d’entreprises domiciliées dans les provinces du Sud, un pourcentage record dans ce type d’initiatives.

MarocPME dispose de aujourd’hui de deux nouvelles offres majeures pour les TPEs  et les PMEs. Il s’agit pour les TPEs du programme ISTITMAR, programme pour les entreprises de droit privé marocain, y compris celles installées en zone franche, leur permettant de financer des projets d’amorçage d’activités liés à des écosystèmes et ayant un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 10 millions de Dirhams lors du dernier exercice clos, le programme IMTIAZ s’adresse, quand à lui, à des entreprises ayant un chiffres d’affaires compris entre 10 millions et 200 millions de Dirhams (PMEs). Ces deux programmes connaissent également des déclinaisons sectorielles selon les domaines d’activités porteurs pour chacune des 12 régions du Maroc.

Témoignage et retour d’expérience, mise en place d’un ERP

  1. Abdelali HAMMADI – DSI les Domaines Agricoles

La croissance d’une entreprise est aujourd’hui conditionnée par une utilisation rationalisée de ses propres ressources. Cette rationalité s’appuie à la fois sur les bonnes pratiques métiers et sur l’utilisation d’outils managériaux ayant fait leur preuve, les ERPs font partie de ceux-ci. À travers l’expérience du déploiement d’un ERP au sein de son organisme “Les Domaines Agricoles”, M. Hammadi démontre une démarche mature permettant d’aboutir à un ERP opérationnel et répondant aux besoins précis de l’entreprise. En effet, selon M. Hammadi, un projet ERP est bien au-delà du simple projet informatique, le facteur humain est une composante clé dans le déploiement de ce type de solutions. Dans ce contexte, si les technologies d’aujourd’hui ont acquis la maturité nécessaire permettant d’éviter nombre de problèmes d’ordre techniques et qui mettaient, par le passé, en péril tout le projet de déploiement, la majorité des problèmes que rencontre aujourd’hui le chef de projet sont souvent liés au caractère humain (e.i. acceptation et adoption de la solution ) ou au volet managérial du projet (e.i. choix de la solution ou de l’intégrateur). La démarche pour le déploiement d’un ERP, peut s’appuyer sur un ensemble de bonnes pratiques et de consignes afin d’éviter l’échec,

  1. Élargir le champs des possibilités, que ce soit lors la phase de la sélection des solutions potentielles ou lors de la sélection des intégrateurs. L’élargissement du champs de recherche ne peut qu’améliorer le résultat de votre benchmark.
  2. Écrire un cahier des charges aussi précis que possible. Souvent, la difficulté d’un projet ERP est due à un cahier des charges imprécis et des besoins mal définis. Il est nécessaire de savoir ce que l’on désire et de le rédiger de façon aussi précise que possible.
  3. Donner la parole aux utilisateurs, cette idée rejoint le point précédent, puisqu’il faut donner la parole à l’utilisateur final du produit, qui est capable d’exprimer des besoins bien plus précis, puisque l’ERP est sensé l’accompagner dans des taches qu’il exerce au quotidien.
  4. Tout le monde doit participer, ne jamais oublier qu’un projet ERP est un projet d’organisation, et non une solution informatique. Les entreprise qui considèrent l’ERP uniquement sous sont volet techniques, en oubliant d’impliquer toutes les autres composantes métiers se voient souvent, devant des projets sans fins, qui atteignent rarement leurs objectifs, et quand ils le font c’est souvent avec du retard et/ou des rallonges budgétaires conséquentes.

Ce retour d’expérience a permis de comprendre par l’exemple la complexité d’un projet d’entreprise visant le déploiement un système d’entreprise aussi important dans le fonctionnement des affaires que peut l’être un ERP ou un CRM.

– Synthèse

Le RDV de L’AUSIM à Laâyoune a été une opportunité pour rencontrer les PMEs de la région, et de débattre avec les différents acteurs, institutionnels publics ou privés autour de la thématique des technologies de l’information et leur rôle entant que levier de développement pour les PME des provinces du Sud.

Lors de cette journée, la thématique des technologies de l’information a été abordée selon différents axes. En effet, la modernisation des PMEs par le biais des NTICs est tout d’abord un projet humain et organisationnel avant d’être un projet technologique. Les experts présents ont apporté leurs éclairages concernant ces différentes facettes. L’audience a également pu exprimer ses attentes, montrant ainsi, qu’il s’agissait d’une population mature, réaliste et à l’écoute de toutes les nouveautés technologiques à l’air du temps, comme leurs compatriotes dans les autres régions du Royaume.

Suite à une longue journée riche en activité et interactivité, l’engagement de toutes et tous a montré une volonté d’agir sur le terrain pour accélérer la mutation numérique de la région.

De leur coté, tous les différents intervenants, sans exception aucune, ont démontré de leur volonté à mettre en place sur le terrain des initiatives répondant aux différents types d’attentes locales. En effet, institutions publiques, organise privés et représentant du monde associatif  ont  témoigné de leur volonté d’accompagner les PMEs de la région dans leur démarche de modernisation, qu’il s’agisse d’accompagnement par la formation (ou la certification) ou d’accompagnement du changement, pour la création de projets entrepreneuriaux..

Pour sa part, l’AUSIM n’est pas en reste, elle a participé également à cette dynamique constructive à travers une annonce phare concernant la mise en place d’un modèle de maturité pour les PME marocaines dans le domaine de l’IT. Le Président de l’AUSIM, M. Mohammed Saad a, en effet, annoncé en avant première, la mise en place d’un guide de marche pour la modernisation des PMEs Marocaines par les nouvelles technologies de l’information, ce référentiel portera le nom de ITAMM (IT AUSIM Maturity Model). Ce référentiel, proposera un modèle de maturité simplifié adapté au contexte de la PME locale pour faciliter l’adoption des technologies de l’information au sein des entreprises marocaines.

Les provinces du Sud, ne peuvent pas sortir de leur enclavement sans l’accompagnement des citoyens et des entreprises citoyennes des autres régions, elles ne pourront pas non plus sortir de cet isolement sans l’action sur le terrain de leurs propres habitants et des entreprises locales.

Les provinces du Sud ont besoin des efforts de tous pour marcher côte à côte en compagnie de toutes les autres régions du royaume dans la révolution numérique qu’il a entamé.

« si vous voulez aller vite, allez seuls; si vous voulez aller loin, allez-y ensemble »

Proverbe africain

 

à la mémoire de tous ceux qui ont marché.